« Lors du ramassage des sacs PMC et des sacs poubelles, il arrive que des déchets soient oubliés. Et s’il y a de mauvaises choses dans un sac PMC, les éboueurs le laissent. Très vite, les animaux commencent à les gratter et, en un rien de temps, tout est sale », explique David.
« De plus, la saleté attire la saleté. Nous avons vu des gens jeter leurs sacs poubelles à côté des déchets déjà présents. Nous nous sommes alors réunis avec des habitants du quartier, car cela ne pouvait plus durer. »
David s’est rendu à l’administration communale pour demander comment ils pouvaient garder le quartier propre. « Les employés de la commune ont répondu avec enthousiasme et nous ont orientés vers Mooimakers. Là, ils nous ont donné des pinces, des gants, des vestes fluorescentes et des sacs poubelles. Grâce à leur application, nous indiquons ensuite les rues que nous nettoyons. »
« Je fais cela depuis un certain temps », explique David. « Je suis également chasseur et, une fois par an, nous organisons une campagne de nettoyage. Avec le football aussi, nous avions l’habitude de nettoyer les déchets chaque année, et c’est comme ça que je suis resté actif. Dans mes lieux de résidence précédents, j’étais également bénévole. Pour moi, il était donc logique de continuer à garder les rues propres.
Environ une fois par semaine, David sort pour nettoyer son quartier. Il est parfois seul, mais il est souvent accompagné de quelques voisins. Sa fille de huit ans l’accompagne aussi régulièrement. « Elle a même sa propre pince et ses propres gants », précise-t-il.
« Je vis dans un petit quartier, qui compte aussi beaucoup de personnes âgées et de personnes d’autres nationalités. Ils ne savent pas toujours ce qui est autorisé dans un sac PMC. Le sac est alors laissé sur place, avec toutes les conséquences que cela implique. C’est pourquoi nous essayons d’informer et d’aider ces personnes. »
David constate-t-il une amélioration ? « Progressivement, oui. Et nous remarquons aussi que les jeunes essaient davantage de remporter leurs déchets. Mais nous avons également demandé à la commune de placer des poubelles. »
Pour David, le ramassage des déchets ne se limite pas à la propreté de son quartier. C’est pourquoi il le considère comme un passe-temps. « C’est amusant et pour une fois, on est dehors. Quinze minutes ou une heure… rien n’est obligatoire. On est aussi en contact avec les autres. Les passants nous donnent un coup de pouce ou nous remercient. Et en même temps, on discute. »
« Il y a toujours des gens qui me demandent pourquoi je le fais parce que demain, il sera à nouveau plein de déchets. Mais si tout le monde commence à penser comme ça… C’est juste une petite chose que vous rendez à la société. Cela ne coûte pas un centime et ne demande presque aucun effort. »