Force est de constater que les collègues des entreprises néerlandaises de Vebego soumettent bien plus de demandes. Chez nous, les demandes sont loin d’affluer. Je pense que cela est dû à la fameuse modestie belge : « Je ne suis pas au courant et je n’y ai probablement pas droit, inutile de tenter ma chance. » Mais qui refuserait une aide de 500 euros ?
En tant qu’ambassadeur, je me tiens à la disposition des collègues qui ont besoin d’aide pour introduire leur demande. Ils peuvent également s’adresser à moi pour obtenir un complément d’information.
Tous les bénévoles. Il ne doit pas nécessairement s’agir d’une œuvre de bienfaisance connue. Cela peut très bien être le club de football local, où vous servez à la buvette, par exemple. Ou dans mon cas, une association de motocross.
Je suis membre du conseil d’administration de l’association de motocross KMC à Mol. Chaque année, le 15 août, nous organisations une compétition internationale de motocross, en collaboration avec Sport Vlaanderen et les communes de Mol et Balen. L’an prochain, nous en serons déjà à notre 100e édition.
Lors de chaque édition, nous organisons une journée d’initiation qui permet aux jeunes de se familiariser avec le sport, sous l’œil avisé de professionnels. Nous faisons aussi la part belle aux personnes handicapées, qui ont la possibilité d’enfourcher une moto ou un quad électrique, de faire un tour en side-car ou de découvrir le parcours derrière un véritable pilote de motocross. Nous proposons également des balades en calèche, ainsi que des virées en jeep et en buggy.
Nous offrons à tous les participants une portion de frites, une collation et une boisson. Une partie du montant sert donc à couvrir ces frais. Nous devons aussi louer les différents véhicules et le matériel… L’argent de Mon Projet peut donc aussi servir à cela.
L’association met en relation des personnes précarisées et des personnes favorisées. Des bénévoles non pas « riches » au sens de « fortunés », mais « riches » au sens de « favorisés », c’est-à-dire qu’ils ont un travail, un logement et une famille. Des personnes comme moi. L’ASBL vous met en contact avec une personne avec qui elle estime que cela peut matcher. Cette amitié renforce la confiance en soi du buddy précarisé, qui a alors la volonté et le cran de saisir de nouvelles opportunités.
Non, il faut d’abord passer par un processus de préparation minutieux. Il faut suivre une formation obligatoire de six sessions de trois heures chacune. Ces sessions sont encadrées par des psychologues et des travailleurs sociaux. On fait des jeux de rôle et on regarde des vidéos afin d’apprendre à adopter un comportement adéquat face aux questions, aux problèmes ou aux réactions de son buddy.
L’idée n’est pas d’apporter un soutien financier à son buddy, mais d’être là pour lui ou pour elle. On prête avant tout une oreille attentive. On ne lui donne des conseils que s’il ou elle nous le demande. Il ne s’agit pas de lui proposer spontanément de l’aide. C’est assez difficile pour moi, qui suis plutôt du genre fonceuse (☺️).
Le courant est très bien passé, même si la réalité est très frappante. On n’imagine pas ce que ces personnes vivent. Je remarque que nos entretiens sont bénéfiques pour ma buddy. Quand on se voit, on se prend déjà dans les bras.
Je m’entends aussi très bien avec son enfant. Ma seule présence représente beaucoup pour eux. C’est très agréable.
Je peux toujours me tourner vers ArmenTeKort. Et elle aussi. Les psychologues sont toujours prêts à prodiguer des conseils. En tant que buddy, nous ne sommes donc pas livrés à nous-mêmes. ArmenTeKort est une organisation extrêmement professionnelle, qui prend sa mission très à cœur.
J’aimerais emmener ma buddy et son enfant au festival des lumières du Zoo d’Anvers. Avec l’argent de Vebego, j’aimerais aussi obtenir des billets pour d’autres buddies. Il suffit parfois d’un rien pour combler ces personnes de bonheur.