Lorsque l’on parle de climat, on a vite fait de dire : il fait tellement froid, et ce alors que la terre se réchauffe. Mais climat et météo ne signifient pas la même chose. Car la météo change d’un jour à l’autre, avec une alternance de périodes plus chaudes et plus froides.
Le climat est une observation sur 30 ans. Il s’agit d’un ensemble de conditions météorologiques qui se produisent à un certain endroit pendant une certaine période. Par exemple, la Flandre a un climat maritime tempéré et l’Espagne un climat méditerranéen.
C’est pourquoi il ne faut jamais comparer le climat et la météo. Par exemple, s’il pleut beaucoup aujourd’hui, le nombre de jours de pluie peut diminuer sur une longue période.
Hivers blancs
Nous profitons encore régulièrement d’une couche de neige fraîche. Néanmoins, le nombre de jours froids diminue : dans les années 1980, par exemple, les vagues de froid se produisaient encore tous les six ans. Aujourd’hui, c’est encore tous les 12 ans environ. C’est pourquoi l’Elfstedentocht (Tour des onze villes) est voué à disparaître.
Printemps pluvieux
Les averses de mars et les caprices d’avril. Comme le dit l’adage, les printemps humides font partie de notre climat maritime tempéré. Les mois de mai chauds, voire caniculaires, de ces dernières années, sont donc anormaux. Pourtant, ils sont de plus en plus fréquents.
Revenons un instant à la météo. Si l’on compare les bulletins d’information avec ceux d’il y a quelques années, on remarque immédiatement que le nombre de reportages sur les incendies de forêt, les vagues de chaleur extrême, les inondations… a énormément augmenté.
Mais comment le climat, qui s’étend pourtant sur une longue période, peut-il avoir un tel impact sur notre météo ? Il est difficile de l’expliquer en quelques mots, car le temps dépend de plusieurs facteurs. Les recherches montrent toutefois que le changement climatique, et donc le réchauffement de la planète, joue un rôle important.
Les pôles se réchauffent donc plus rapidement que les régions équatoriales. À mesure que la différence de température se réduit, les risques de conditions météorologiques inhabituelles augmentent dans le monde entier.
Extrêmement sec
La conséquence la plus connue du réchauffement climatique est les vagues de chaleur. Celles-ci provoquent des sécheresses qui entraînent des pénuries d’eau potable et d’eau pour l’agriculture. Et comme le sol et la végétation sont très secs, le risque d’incendies de forêt augmente également.
Extrêmement humide
Par temps chaud, l’eau (souterraine) s’évapore beaucoup plus rapidement. Cette humidité dans l’atmosphère peut alors provoquer de fortes précipitations. Imaginez des tempêtes de pluie tropicales, mais en Flandre. Comme le sol s’endurcit beaucoup, l’eau ne peut pas s’infiltrer. Résultat : des inondations.
Vous vous souvenez sans doute de la grande inondation qui a frappé la Wallonie, il y a deux étés. La souffrance humaine était, et reste à ce jour immense. La dévastation était hallucinante. Cela prouve que la Belgique ressent elle aussi les effets négatifs du changement climatique.
Dans le paradis des vacances qu’est l’Espagne, tous les records de chaleur ont été battus en avril de cette année, ce qui a entraîné la perte des récoltes de fruits et légumes. Même les oliviers doivent être arrosés pour survivre. Loin de nos préoccupations ? Pas si l’on sait que ces produits se trouvent également dans nos supermarchés.
Il ne s’agit là que de deux exemples, mais ils montrent comment le changement climatique affecte le temps.
Les conséquences à long terme sont évidentes : des pénuries mondiales de nourriture et d’eau potable aux réfugiés climatiques.
Le réchauffement climatique est-il un phénomène naturel ? Qui ou quoi en est la cause ? Et pouvons-nous encore arrêter les changements ? Vous trouverez les réponses à ces questions dans le prochain C-magazine.
Sources : KlimaatLINK et Global Change Ecology — Université d’Anvers et Scientists For Climate.